Nouveautés Poche
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« Je n'ai pas le droit aux sentiments. Les sentiments c'est un océan, tu t'y noies. Pour survivre ici, il faut être en granit. Pas une plainte, pas une larme, pas un cri et aucun regret. Même lorsque tu as peur, même au seuil de la nuit cellulaire, lorsque l'obscurité dessine le souvenir de ta mère dans un recoin. Rester droit, sec, nuque raide. N'avoir que des poings au bout de tes bras. S'évader les yeux ouverts et marcher victorieux dans le sang des autres, mon tapis rouge. Toujours préférer le loup à l'agneau. »
Dans la nuit du 27 août 1934, cinquante-six gamins se révoltent et s'échappent de la colonie pénitentiaire pour mineurs de Belle-Ile-en-Mer. La chasse aux enfants est ouverte. Tous sont capturés, sauf un. Voici son histoire...
Rares sont les fictions qui interrogent aussi ouvertement la frontière entre le bien et le mal. Alexandre Lacroix, Philosophie magazine.
L'Enragé a la puissance des grands romans intemporels. Baptiste Liger, Lire magazine.
Un roman très dialogué, fiévreux. Le lecteur se retrouve gorge serrée. Touché, une fois de plus, par l'ami Sorj. Jean-Luc Porquet, Le Canard enchaîné.
Prix du Roman Psychologies 2024.
Prix Eugène Dabit du roman populiste 2024. -
Mon coeur a déménagé est à la fois un récit initiatique, un roman d'amour et d'amitié, une vaste enquête s'étirant sur plus d'une décennie, et bien entendu, une intrigue à twist par le maître du genre !
" Papa a tué maman. "
Rouen, avril 1983. Ophélie a - presque - tout vu, du haut de ses sept ans. Mais son père n'est pas le seul coupable. Un autre homme aurait pu sauver sa mère.
Dès lors, elle n'aura plus qu'un but : retrouver les témoins, rassembler les pièces du puzzle qui la mèneront jusqu'à la vérité. Et, patiemment, accomplir sa vengeance... Enfant placée en foyer, collégienne rebelle, étudiante évoluant sous une fausse identité, chaque étape de la vie d'Ophélie sera marquée par sa quête obsessionnelle et bouleversante. -
Le retour à la veine autofictionnelle de Philippe Besson.
Quelquefois, une silhouette passe dans la rue qui lui ressemble - qui aurait pu lui ressembler...
Alors c'est la chaleur de l'été 1985 qui remonte à ma mémoire, les après-midi langoureux passés sur la plage, les corps qui se cherchent, se frôlent, le désir et l'amitié.
Nous étions une petite bande - cinq garçons, une fille - qui nous retrouvions chaque mois de juillet sur l'île de Ré. Un soir, sans prévenir, le drame a surgi et c'est toute notre innocence qui a été balayée.
Des années après demeure une cicatrice. Le souvenir d'un soir d'été. -
Engagée avec ferveur dans la lutte antibraconnage, la ranger Solanah Betwase a la triste habitude de côtoyer des cadavres et des corps d'animaux mutilés. Aussi, lorsqu'un jeune homme est retrouvé mort en plein coeur de Wild Bunch, une réserve animalière à la frontière namibienne, elle sait que son enquête va lui donner du fil à retordre. D'autant que John Latham, le propriétaire de la réserve, se révèle vite être un personnage complexe. Ami ou ennemi ? Solanah va devoir frayer avec ses doutes et une très mauvaise nouvelle : le Scorpion, le pire braconnier du continent, est de retour sur son territoire... Premier polar au coeur des réserves africaines, Okavango est aussi un hymne à la beauté du monde sauvage et à l'urgence de le laisser vivre.
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Chaque jour, Millie fait le ménage dans la belle maison des Winchester, une riche famille new-yorkaise. Elle récupère aussi leur fille à l'école et prépare les repas avant d'aller se coucher dans sa chambre, au grenier. Pour la jeune femme, ce nouveau travail est une chance inespérée. L'occasion de repartir de zéro. Mais, sous des dehors respectables, sa patronne se montre de plus en plus instable et toxique. Et puis il y a aussi cette rumeur dérangeante qui court dans le quartier : Mme Winchester aurait tenté de noyer sa fille quelques années auparavant. Heureusement, le charmant M. Winchester est là pour rendre la situation plus supportable. Mais le danger se tapit parfois sous des apparences trompeuses. Et lorsque Millie découvre que la porte de sa chambre mansardée ne ferme que de l'extérieur, il est peut-être déjà trop tard...
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«Si tu étais si attaché à ta carte d'ouvrier, c'est sans doute parce que tu étais un homme sans titre. Toi qui es né dépossédé, de tout titre de propriété comme de citoyenneté, tu n'auras connu que des titres de transport et de résidence. Le titre en latin veut dire l'inscription. Et si tu étais bien inscrit quelque part en tout petit, ce n'était hélas que pour t'effacer. Tu as figuré sur l'interminable liste des hommes à broyer au travail, comme tant d'autres avant toi à malaxer dans les tranchées.» En lisant Misère de la Kabylie, reportage publié par Camus en 1939, Xavier Le Clerc découvre dans quelles conditions de dénuement son père a grandi. L'auteur retrace le parcours de cet homme courageux, si longtemps absent et mutique, arrivé d'Algérie en 1962, embauché comme manoeuvre par la Société métallurgique de Normandie. Hommage à une génération d'immigrés, ce roman familial et autobiographique captivant résonne comme un cri de révolte contre l'injustice.